PETIT DICTIONNAIRE DE NOMS DE FAMILLE BRETONS TROUVÉS DANS LA GÉNÉALOGIE

 

 

L'origine de quelques noms rencontrés dans la généalogie de la famille (ces renseignements viennent pour la plupart du site de Jean Tosti : http://jeantosti.com/indexnoms.htm )

Aballain : Dérivé breton (29) du nom de baptême Alain, avec le préfixe ab- marquant la filiation. Variante : Abalain.

Auffret : Probable origine germanique. Comprend ALT, noble, élevé et FRIT, paix. Il s'est appliqué à un homme profondément acquis à la notion de paix.

Autret : Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne. Voir Kerautret pour le sens. Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un lieu-dit Kerautret, le hameau d'Autret. Le toponyme est très répandu dans le Finistère (une bonne vingtaine de mentions). Variante : Kerotret. Autret est un ancien nom de personne, peut-être *Altret (racines alt = allié et ret = utile, selon Albert Deshayes), peut-être diminutif de Auter, nom de personne d'origine germanique (voir Authier). On le retrouve dans le nom de famille Abautret (= le fils d'Autret).

Bechu : Nom porté en Belgique, rencontré en France dans la Meuse. Il désigne celui qui a un long bec, autrement dit soit une personne au grand nez, soit une personne très bavarde.

Bellec (Le) : "prêtre", beleg

Bescond : "vicomte", beskont

Bothorel : procede du vieux francais botorel "petit crapaud" .

Branellec : Origine bretonne. BRANELLEK qualifie quelqu'un qui se déplace avec ses béquilles.

Cadiou : ancien nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat)

Calvez (Le) "charpentier"

Cam (Le) "boiteux"

Combot, Combaut : il s'agit vraisemblablement du même nom, avec des variations graphiques. Désigne celui qui habite une combe.

Corre : est issu du vieux breton corr désignant quelqu'un de très petit, un nain en quelque sorte. On dit Ar C'horr en breton. (source Patrimoines Buissonniers)

Creach : Origine toponymique bretonne. Désignant une hauteur, une colline, il a donné le breton actuel KREC'H..

Cueff : "coiffe"

Deniel, Denyel : Autre forme de Daniel signifiant "soumis au jugement de Dieu".

Derrien (le) "de bonne lignée"

Donnars, patronyme rencontré en Bretagne, surtout dans le Finistère. Il s'agit d'un ancien nom de personne breton, sans doute un nom de guerrier, Duenerth (due = dieu + nerth = force).

Floc'h (Le) "écuyer, page"

Garrec (Le)Nom surtout porté dans le Morbihan (variante Le Garec). C'est un dérivé du breton gar = jambe, surnom donné à celui qui a des grandes jambes (breton gareg)

Guivar'ch ou Guivarch: l'homme qui a un cheval

Guyader : désignait le tisserand

Helies : Cette forme bretonnisée de Elie se réfère par son intermédiaire à l'origine hébraïque EL YAH, Seigneur Dieu.

Inizan : Le nom Enisan et sa variante Enizan notent l'évolution du nom attesté sous cette graphie à3 reprises dans le cartualre de Redon; Inizan 1426 Taulé. Ce nom, qui apparaît comme diminutif en "an de enes" est généralement expliqué par "personne qui aurait séjourné sur un ilôt"

Jezequel ; Origine bretonne. Est une évolution de JUDICAEL. Ce patronyme apparaît pour la première fois dans le registre des baptêmes d'Ouessant en 1686.

Kerrien : Nom breton. Désigne celui qui est originaire du village de Kerrien (29). On trouve les racines ker (= village, hameau) et Rien (nom de personne, diminutif du vieux breton ri = roi). Kerrien a été également utilisé comme nom de personne : il existe un saint Kerian, compagnon de saint Ké (ou saint Kay), qui aurait été enterré à Cléder.

Le Goff : Origine bretonne. S'appliquait au forgeron.

Le Guen : L'un des noms les plus répandus en Bretagne. Désigne celui qui a les cheveux blancs (breton gwenn, moyen breton guen).

Le Mell : origine bretonne. Correspond à l'adjectif MELL qui veut dire très grand, très fort.

Le Moal : Origine breton (départements 22 et 29 surtout) qui est un sobriquet désignant une personne chauve. Diminutifs : Le Moallic, Le Moaligou

Loussaut : Signification: Quimper 1687 variante graphique de Loussot semble être une forme diminutive en -ot du qualificatif français los "misérable; méchant, taquin".

Menez : Petite colline pierreuse sans terre et sans végétation

Merer : même sens que "merour" : fermier, métayer

Mével (Le) : "serviteur, valet" Milin ( Le ) : "moulin"

Mouster (Le) : du breton mouster : "monastère"

Nedelec : Origine bretonne. Nom attribué à une personne née à Noël, NEDELEG en Breton. Ce patronyme apparaît pour la première fois dans le registre des baptèmes d'Ouessant en 1792

Paugam : Le nom est assez fréquent dans le Finistère. Il correspond au breton "pavgamm" (= éclopé, qui a un pied-bot), le mot étant formŽ de "pav" (= patte), et de "kamm" (= tordu).

Peron : Variante Pezron. Du latin Petrus 'Pierre', évolue successivement en Pedron, puis Pezron et enfin Peron en breton.

Person : Origine bretonne. On appelait ainsi le curé de la paroisse ou le recteurPirchirin : Origine bretonne. Le pélerin s'appelait en breton PERC'HERIN dont PERHIRIN apparaît comme variante au même sens.

Pleyber : vient du breton "ploe" (paroisse) et de "Iber", un saint breton.

Postec : vient du breton "postek" : solide, ferme.

Prigent : Origine bretonne, il est composé du vieux breton prit, forme, apparence et de gen, de la race de... Il signifie de la race des personnes au physique agréable.

Queméner : Origine bretonne, il s'appliquait au costumier avant d'admettre le sens de tailleur

Riou : Origine bretonne. Diminutif du vieux breton, RI, roi, il désignait le petit roi ou le fils d'un roi

Salaun : Forme bretonne de SALOMON, issu de SHALOM, paix et caractérisant une personne pacifique

Saluden : D'origine bretonne, c'est un dérivé de Salomon (ou Salaun). Le nom de ce roi d'Israël a été en effet très porté en Bretagne.

Souriman : Variantes: Souliman. Les Bretons qui se sont croisés ont eu des contacts avec la Syrie, la Palestine et Jérusalem où l'on se rendait pour prier sur le tombeau du Christ, mais aussi avec les Turcs et les Arabes qui s'étaient rendus maîtres des lieux. De leurs croisades ou de leurs pélerinages, ils ont ramené, outre des denrées ou des étoffes, le nom Soliman. Ce nom est devenu Souliman "Soliman, 1431 Quimperlé".

Sparfel : l'Epervier

Tanguy : Origine bretonne. Il contient TAN, feu, et KI, chien, guerrier, il s'appliquait à un guerrier puissant.

Treguier : origine toponymique bretonne. Se disait TRECHER en vieux breton et vient de TRICOR, les trois armées.


Et les prénoms? Pour commençer par les moins communs, il y a eu au cours des siècles (du XVème à nos jours) une Adelica, deux Adelice, deux Amice, cinq Barbe, une Guyonne, une Hazenisse, une Mence, une Oderne, trois Olive, une Perrine, une Pléssonne, une Sébille et une Thiphaine... On était moins inventif pour les garçons. Il y a bien eu un Auffroi, un Hamon et un Mathurin mais trente-six portaient comme prénom Jean et vingt-deux celui d'Yves. Chez les filles, le prénom de Marie arrive en tête (38) suivi de Marguerite (27) Pourquoi le nom de Marguerite est il si fréquent? Quand des complications survenaienpendant l'accouchement, on sortait l'eau bénite et les chapelets et on invoquait sainte Marguerite. Viennent ensuite les prénoms Françoise (22) et Anne (19).

Quelques précisions supplémentaires en ce qui concerne le nom de famille PLEYBER:

Pleyber-Christ vient du breton "ploe" (paroisse) et de "Iber", un saint breton. Christ viendrait, semble-t-il, des seigneurs de Kergreist. Pleyber-Christ est issu du démembrement de la paroisse primitive de Ploeber (Pleyber ou Ploe-Iber). L'ancienne Ploe-Iber fut scindée en deux : la partie orientale (aujourd'hui Pleyber-Christ) échut à un certain Rivaut et la partie occidentale (aujourd'hui Saint-Thégonnec) échut à un certain Rival ou Riual. Au VIème siècle, la paroisse de Ploe-Iber regroupait les communes actuelles de Saint-Thégonnec, Saint-Martin-des-Champs, Sainte-Sève, Pleyber-Christ et la partie ouest de Morlaix. Un démembrement de Ploe-Iber a eu lieu en 1128 (Sainte-Sève, Saint-Martin-des-Champs) et en 1180. Le seigneur de Penhoat prend possession des territoires de Sainte-Sève, d'une partie de Saint-Thégonnec et de Morlaix. Le reste de Ploe-Iber appartient au vicomte du Léon. Pleyber sera alors divisée en deux parties : Ploeyber-Riwall (correspondant à Saint-Thégonnec) et Ploeyber-Rivault (correspondant à Pleyber-Christ). L'abbaye de Saint-Jacut aurait eu des droits sur la paroisse de Pleyber-Christ. On rencontre les appellations suivantes : Villa Christi de Pleyber (en 1163), Pleiber Rivault (en 1297), Ploeyber Rivaut (vers 1330), Pleyber Rivaut (en 1403, en 1438 et en 1485), Pleiber Christ (en 1458).C'est au XVème siècle que le nom additionnel de Christ s'est substitué à celui de Rivaut. Renseignements trouvés sur http://www.infoBretagne.com

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