CHARLES MARIE PLEYBER

JOSEPH MARIE PLEYBER

JOSEPH JEAN PLEYBER

FRANCIS HUCHET

 

Charles Marie PLEYBER


Halle des Lices à Vannes

 

 

 

 

 

 

 

 

Joseph Marie PLEYBER

 

 

 

 

 

Plan de Salonique en 1918 par E. HEBRARD.Ce plan a été signé (entre autres) par Joseph PLEYBER

 

 

 

 

 

 

 

#chortiatis

la ville-jardin sur la montagne de Chortiatis à 30 kms de Salonique... (projet)

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ce livre, édité en 1938,Joseph PLEYBER donne le fruit de ses reflexions sur l'urbanisme.

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Joseph Jean PLEYBER

 

 

Eglise d'Attatba

 

 

 

 

 

 

Francis HUCHET

Le "Père La Vapeur"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Les architectes

CHARLES PLEYBER

extrait du journal Ouest-Eclair en 1912...

"n'est pas seulement l'ardent défenseur des intérêts de la cité en général et du faubourg de Trussac en particulier, il est aussi expert et architecte.

En cette dernière qualité, il fut chargé, il y a quelques années, de dresser les plans d'un marché couvert à Vannes. Il s'agissait de boucher le trou du terrain Vernhes, place des Lices et d'y installer quelque chose de propre à l'usage des legumes.

M. Pleyber ne s'embarrassa pas pour si peu. Il aurait pu suivre les errements d'anciens collègues et donner à son oeuvre l'allure d'une écurie officielle; il refusa. Il aurait pu s'inspirer de la couleur locale et prendre modèle sur la Porte-Prison, le Théâtre Municipal ou l'Hôtel de Ville; il rejeta avec dédain la couleur locale.

Alors! ... Eh bien! il fonda une école dont il est et demeure le chef incontesté: le Pleybérisme, c'est-à-dire l'art d'adapter une construction à la fonction qu'elle doit recevoir. Il édifia quelque chose d'original qui tient beaucoup de la mosquée, c'est un spécimen de l'art oriental aux tons violents reflétés par les briques vernies où se marient le rouge-carotte, le vert-poireau et le jaune-citron. On ne pouvait réellement mieux trouver.

Au Conseil municipal, M.Pleyber s'est spécialisé dans les questions bâtiments et voirie. Ses rapports, très étudiés, n'ont pas l'aridité habituelle des rapports, il sait y mettre une pointe d'humour et lorsqu'il égratigne les épidemes, il passe aussitôt une mince couche de pommade pour que rien ne paraisse, non sans avoir jeté un regard malicieux pour juger de l'effet produit."

 

JOSEPH PLEYBER - ou les surprises d'internet

LETTRE DE THESSALONIQUE 21 novembre 2002

Chers amis, Je suis professeur de l'histoire d'urbanisme à l'Universite de Thessalonique, en Grece, et je fais une recherche sur un ingenieur de l'Armee d'Orient (premiere guerre mondiale) qui s'appelle Joseph Pleyber. Pleyber (ne en 1864 et mort en 1947), est reste apres la guerre a Thessalonique, ou il a participe au Plan de Reconstruction de la Villes et, plus tard il a construit des dizaines d'immeubles, dont un appartenant a ma famille. Il est enterre au cimetiere catholique de Thessalonique. Son pere s'appelait Jean et sa mere Anne-Marie Leroux. Je me demande si vous etes lies a cet homme, dont on connait rien de ses racines, sa situation familiale, ses etudes... Je vous prie dans ce cas la, de bien vouloir me contacter Merci d'avance et en attendant votre reaction

A.Y. Dr, professeur d'urbanisme Ecole d'Architecture Universite Aristote de Thessalonique 54646 GRECE

LETTRE DE THESSALONIQUE 23 novembre 2002

Cher Mr. Pleyber, J'etais ravie de recevoir votre reponse, et d'avoir enfin etabli un contact avec les racines de mon 'heros'. Merci beaucoup d'avoir repondu si rapidement et merci encore de m'avoir envoye ces belles photos: Vu les dates d'envoi 1916, 1925 et 1936, il me semble que Joseph Pleyber n'avait pas oublie sa famille en France, pour laquelle il eprouvait une grande tendresse, meme s'il avait decide de vivre a Salonique..... J'ai fait la 'connaissance' de votre grand-oncle en 1980, quand je travaillais sur ma these sur la reconstruction de Salonique apres le grand incendie de 1917. Pleyber y etait tres actif, au sein de la commission internationale qui s'etait formee a ce sujet. Mais ce qui m'avait frappe a l'epoque est qu'il etait aussi interesse aux grands problemes que la ville affrontait, surtout apres la fin de la guerre greco-turque et l'arrivee en Grece de plus d'un million de refugies. Leur logement, l'extension de la ville pour les integrer dans la vie ordinaire, l'emploi de ce nouveau 'materiau' qu'etait le beton, le preoccupaient beaucoup. Il a donne des conferences, publie des articles dans les journaux et ecrit deux livres a ce sujet, qu'il a publies plus tard, dont voici les titres Le probleme de l'habitation a Salonique et a la campagne. Salonique 1934, et Manuel pratique de la défense passive de la ville de Salonique contre l'attaque aérienne. Salonique 1936. Aussi il a travaille en tant qu'architecte, et il a construit des dizaines d'immeubles dans le centre de la Ville, dont plusieurs subsistent encore. Parmi eux, celui qui appartenait a mon grand-pere, un 'grand magazin' dans le centre commercial de la ville, ou durant l'entre-deux-guerre, Pleyber avait installe son bureau. Il y a cinq ans, j'avais pense a preparer une monographie sur Joseph Pleyber, mais a part ses ecrits et les batiments qu'il avait construits, je n'avais rien trouve sur sa vie: Son lieu d'origine, ses etudes, s'il s'etait fait une cariere militaire, ou il avait travaille avant d'arriver a Salonique, si il avait eu une famille -femme et enfants. (Je continue a ne rien connaitre la-dessus; donc si vous pouvez m'eclairer un peu je serai tres contente. J'assume, apres votre lettre, qu'il etait Breton..?...). A l'epoque j'ai abandonne, mais tout recemment, tout a fait par hasard, je suis tombee sur deux sources differentes: Je me permets de vous raconter ceci, parce que c'est une vieille histoire et je pense que si il y a quelqu-un qui serait blesse, il ne doit plus etre en vie. Or il semble que Joseph Pleyber, a l'age de 53 ans a la fin de la premiere guerre, soit tombe amoureux d'une dame Salonicienne, Marie Rigopoulos, avec laquelle il a vecu tres heureusement jusqu'a la fin de sa vie.... Ils n'ont pas eu d'enfants, donc c'est par la petite fille de la soeur de Marie, que j'ai eu acces a quelques documents personnels de Pleyber, a savoir un petit nombre de plans de batiments, et son album de photos familiales... Cette 'niece' grecque ne l'avait pas connu, car elle etait nee apres sa mort. Mais elle avait connu Marie, qui lui avait parle de la grande tendresse que Joseph portait sur deux petits garcons dont les photos existent toujours. La niece croyait que peut-etre Pleyber avait ete marie en France et que les deux garcons etaient ses fils.... La deuxieme source est un ami de mes parents, ne comme mon pere en 1914, qui avait bien connu votre oncle, parce qu'ils avaient essaye ensemble de 'creer' une ville-jardin sur la montagne de Chortiatis a 35 klm de Salonique... Cette entreprise a mal marche, mais Pleyber reussit a construire une maison pour Marie et lui-meme; la maison a ete entierement brulee pendant la guerre par les Allemands qui ont saccage le village en repressailles pour des actes de resistance. Alors, vous etes une troisieme source.... Je n'avais jamais fait une recherche sur INTERNET, mais tout de suite, apres avoir tape le mot PLEYBER (moteur de recherche GOOGLE), je suis tombee sur votre site, je vous ai ecrit, et vous m'avez repondu! C'est peut-etre le moment de recommencer la recherche pour une monographie... Je serai vraiment reconnaissante si vous pouvez m'eclairer sur les questions que j'ai formulees plus haut... Aussi, si vous voulez que je vous envoie quelques copies de plans ou de photos, ou de ses livres, ecrivez-moi en indiquant aussi votre adresse (Je ne suis pas douee avec INTERNET, comme vous. Je pourrai vous les envoyer par la poste). Aussi je serai fortement interessee de savoir plus sur votre grand-pere Charles: Ou il a fait ses etudes, et sa pratique d'architecte. J'ai un livre avec une photo du marche de Dakar, aux environs de 1910, mais sans mention du nom de l'architecte. Aussi je voudrais savoir les memes choses sur votre pere et votre frere. Et, encore une question: Votre oncle etait vraiment un bel homme. Je vous remercie encore une fois et j'espere que nous continuerons cette correspondance. Avec mes salutations amicales, A Y.

REPONSE DE DOMENE

Chère Madame Y..., Très heureux que les quelques documents que nous vous avons envoyés répondent bien à votre attente. Je dis 'nous' car ma femme Ingrid participe de près à la mise en mémoire et la communication interne de la famille Pleyber. Vos informations sur l'oncle Joseph nous le font mieux connaître autrement que sous le surnom (peut-être pas très gentil!) de Barbebleue; le fait qu'il ait été accompagné successivement par plusieurs femmes au cours de sa vie n'est, bien sûr, pas étranger à cette mauvaise plaisanterie. Mais passons! Après avoir parcouru rapidement dans le QUID l'histoire récente de la Grèce, je réalise ainsi que ce grand oncle a passé sa vie sur un immense champ de bataille entre ses premières armes au Tonkin, cette grande guerre où dès le 15 août 1915 il se trouve à Salonique comme officier de l'Artillerie de Marine, alors que Venizélos ( carte postale envoyée à sa soeur Marie) "revient au pouvoir et invite les alliés à débarquer à Salonique" . D'après ma source quidesque, ce débarquement aura lieu du 30 sept au 12 octobre suivant, le Tonton aurait-t-il fait partie d'une mission diplomatique des alliés auprès de Venizélos pour préparer ce débarquement? Toujours est-t-il qu'à partir de cette époque, il semble s'être fixé en Grèce où tant de choses vont se passer après la fin de la guerre de 14-18: la guerre gréco-turque de 1920 , le déplacement de 1,5 millions de Grecs hors de la Turquie 1923 et .... j'en passe sur une histoire que vous connaissez bien mieux que moi et à laquelle Joseph ne semble pas avoir assisté en simple spectateur mais plutôt en réparateur si j'ose dire.. Je reconnais là un trait de caractère de constructeur irrépressible ; c'est assez "Pleyber" me semble t-il, du moins à cette époque-là, puisque mon grand-père, son frère cadet Charles, également officier de l'Artillerie de Marine a réussi à imposer un marché couvert de style colonial à Vannes en 1912. Deux artilleurs constructeurs: étonnant non? Que dire de ces deux frères si l'on veut trouver dans leur origines les raisons de cet entêtement de constructeur? La famille est originaire du Finistère, departement appelé finis terrae par ces fous de romains; un vrai bout du monde à l'époque des bateaux à voile. Plus exactement, sur un territoire assez restreint, le "pays Léonard" situé en Bretagne, au bout du Finistère, s'appuyant sur le flanc nord des monts d'Arrée et limité par la mer, la rivière de Morlaix. Ces deux constructeurs sont des Léonards.

LE PAYS DE LÉON (Tiré de "Le monde des Léonards" ed. Le Télégramme 2001) "Terre chrétienne depuis l'arrivée par mer des moines évangélisateurs au VI ème siècle, le Léon s'est couvert d'églises aux clochers élancés, de chapelles discrètes dans des écarts boisés, de sanctuaires enrichis de fontaines sacrées...." autant de constructions de granit dont la solidité n'est pas loin d'évoquer celle du béton! (du moins en compression!) Puis encore, en laissant aux auteurs la responsabilité de leur jugement: "La pensée chrétienne a modelé en Léon des êtres tout à la fois idéalistes (on peut, il faut faire toujours mieux) et pragmatiques (cela rapportera capitaux et considération) Dès lors a cohabité une certaine audace entrepreneuriale avec une déférence séculaire à l'égard de la tradition et du conformisme. Comme l'homme est avant tout dans ce qu'il fait, les Léonards pensent que l'on peut faire beaucoup, on a assisté à l'adoption enthousiaste de techniques et de méthodes nouvelles en matière de production, de commercialisation et de communication" pour ne citer que quelques passages qui me semblent s'appliquer assez bien à la majorité des Pleyber que je connais! Jointes à ces quelques élucubrations, vous pourrez trouver des fiches généalogiques qui vous permettront de mieux connaître l'environnement familial de l'oncle Joseph. En plus du petit René, mort en bas âge qu'il n'a pas connu, il a eu quatre frères et deux soeurs, dont Marie, à qui il écrit, depuis Salonique, le 15 août 1915. Son père a été un des premiers léonards à se déplacer par son métier de douanier. Il se retrouvera en fin de carrière dans le Morbihan tandis que ses filles et son fils Henri (métreur), auront été, par mariage, se fixer en Anjou (ville d'Angers); trois de ses fils vont s'engager et "voir du pays": Joseph et Charles s'engagent dans l'armée et deviennent officiers dans l'Artillerie de Marine avec passage dans plusieurs colonies françaises dont le Tonkin, Madagascar, l'Afrique Noire, la Guadeloupe. Jean-René est marin; il mourra en mer. Charles reviendra àVannes où il s'installera comme architecte dans les années 1910 tandis que son frère Joseph restera en Grèce, comme vous le savez bien. Pour moi, Gaëtan, né en 1933, petit fils de Charles, la période grecque de l'oncle Joseph est assez méconnue; je"savais" qu'il s'agissait d'un homme aimable, très compétent, ayant participé à la reconstruction de Thessalonique après un tremblement de terre! ou encore "que sa dernière femme Marika était grecque et qu'elle n'avait pas pu hériter parce qu'ils étaient mariés par un pope dont la compétence en matière de mariage n'était pas reconnue par l'administration française....."voilà pour la rumeur familiale et pour l'édification de ma petite cousine grecque (à la mode de Bretagne) qui est la nièce de Marie Rigopoulos dont je salue affectueusement la mémoire. Les informations que vous apportez sur notre "héros" nous sont bien précieuses: elles rectifient sérieusement, dans un sens positif, une légende familiale quelque peu fantaisiste et irrespectueuse. L'éloignement géographique de la famille et les évènements de la guerre 39-40 ont bien dispersé les descendants de Jean Pleyber, le douanier. Dans le cadre de l'association SOLFAMI regroupant les descendants de Jean Pleyber et de Marie Le Roux nous reconstituons progressivement le puzzle familial auquel il manque pour l'instant des informations sur les descendants de Joseph dont nous venons juste de trouver (l'an dernier) Christophe: un arrière petit-fils, marin à la Martinique! Pour ce qui concerne mon père JOSEPH PLEYBER (un prénom familial donc) c'est un autre destin qui l'attend : après s'être engagé en 1914 à l'âge de 18 ans dans cette"grande guerre" il ira s'installer, en 1923, en Algérie où je suis né ainsi que mes trois frères. Comme conducteur de travaux, il participera à la construction du port de Bône en Kabylie. Par la suite, il obtiendra le titre d'architecte du Gouvernement Général d'Algérie; crée une clientèle privée vers 1930 à Boufarik près d'Alger. Il aura parallèlement une activité de géomètre que lui permettait sa formation à l'Ecole des Travaux Publics. A son actif de nombreuses réalisations où le béton armé est fréquemment utilisé : des villas, des constructions agricoles, et aussi une église à Attatba (1930). Il y restera jusqu'en 1963; époque très inconfortable pour les européens d'Algérie de laquelle, à l'âge de 67 ans, il se rapatrie et retrouve une activité professionnelle comme expert en bâtiment auprès des tribunaux dans la bonne ville de Vannes en Bretagne. Mon frère Francis, né en 1926, est le seul à avoir fait l'Ecole des Beaux Arts. Au sein de divers cabinets d'architectes dans la région parisienne , il a participé à la construction de nombreux grands ensembles après la deuxième guerre mondiale jusque dans les années 70 sans pour autant se faire un nom

L'ingénieur français qui aimait Thessalonique
Par Iota de Myrtsioti journaliste au Kathémerini en 2012
article modifié pour raison de mise en page sur le site
Introduction
Joseph Pleyber, voyageur cosmopolite, a laissé sa signature sur certains des bâtiments les plus célèbres de Thessalonique .
Sa vie a été un roman. Il y a là des voyages, des aventures, des guerres, cinq mariage et il a eu des projets dans différentes villes du monde qui pourraient remplir des pages et des pages principalement écrites à Thessalonique
L'ingénieur français Joseph Pleyber, militaire, a passé les 30 dernières années de sa vie à Thessalonique où il a participé activement à la vie de la cité. Il a laissé sa signature sur quelques bâtiments parmi les plus importants construits entre les deux guerres. Ses descendants, dispersés depuis de nombreuses années et à la recherche de leurs racines ont réussi à se retrouver grâce à lnternet. Ces retrouvailles ont pu se produire grâce au professeur d'urbanisme Alexandra Yerolimpos de l'Université Aristote qui poursuit des recherches sur la participation française à la modernisation de Thessalonique dans l'entre-deux guerres. Ses recherches portent notamment sur le rôle d'Ernest Hébrard et celui de Joseph Pleyber dans la transformation de la cité grecque.
1917: participation à la Commission internationale pour la reconstruction de Thessalonique
La poursuite de l'enquête menée par le professeur grec auprès des autorités françaises et grecques a permis de décrire la célèbre photographie de la Commission Internationale crée pour la reconstruction de Thessalonique endommagée après l'incendie de 1917. Sur la photo, Joseph Pleyber, membre de la Commission, pose entre l'ingénieur en chef Ernest Hébrard et le ministre des transports Alexandros Papanastasiou. Arrivé à Thessalonique en août 1915, deux mois avant le débarquement de l'Armée d’Orient,; il avait été affecté à la construction du camp de retranchement de Thessalonique. Par la suite, il restera sur place laissant derrière lui deux enfants en France .Marié à une "belle salonicienne" comme il l’écrit à sa famille il va commencer une nouvelle carrière d'architecte-!ngénieur à 52 ans.
"Créateur cosmopolite et voyageur", comme le décrit Mme Yerolimpos il est à la fois "colonialiste et citoyen du monde", "innovant et conventionnel", "un esprit aventureux et romantique". L'ingénieur francais avait donc eu une vie mouvementée avant de venir à Thessalonique.
Il était né à Morlaix en Bretagne en 1866. Il avait fait partie du Génie de la Marine dans l'armée coloniale au Tonkin (Vietnam du Nord), puis avait participé a de grands projets de travaux publics au Sud-Vietnam. Il poursuivit ses pérégrinations dans le monde: à Madagascar, en Cochinchine (Sud Vietnam), au Soudan, au Sénégal, à Buenos Aires. Il aura contracté mariage plusieurs fois au cours de brefs séjours en France. En 1910, il prend sa retraite de l'armée et travaille comme ingénieur en construction en Amérique latine . Au début de la Grande Guerre, il est mobilisé et est affecté à la construction du camp de retranchement de Paris.
Une activité polyvalente.
L'activité de Joseph à Thessalonique a plusieurs facettes. Depuis sa participation à l'élaboration du nouveau plan de la ville Joseph est en relation avec les milieux d'affaires de la ville, explique A.Yerolimpos. Au tout début, Il négocie la vente des établissements hospitaliers de l'Armée de l'Est par la Société franco-grecque aux pouvoirs publics avec le ministre Alexandros Papanastasiou. Le but est de les convertir en un camp pour héberger 1.000 réfugiés russes et les victimes de l'incendie. Par la suite, il participe à l'organisation et à la planification d'infrastructures (routes, assainissement, approvisionnement en eau, transport, distribution d'électricité et de chauffage). Il se bat et finalement réussit à motiver les investisseurs français de reconstruire Thessalonique paquet. Puis, Il aborde le problème de l'installation des réfugiés d'Asie Mineure. Compétent en technique du béton, il cherche à avoir des commandes pour de grands immeubles dans le centre historique de la ville tout en préparant les plans de maisons dans la banlieue-est de la ville. Il obtient notamment la restauration de l'immeuble de la Banque ottomane, celle de l'hôtel Bensousan, celle d'un café à côté de Stein, et celles de quelques grands bâtiments tels que le célèbre Petit Palais, bâtiments Asael Egnatia Yisrael et la basilique Sainte-Sophie. Tous deux ? ont participé à la renaissance d'une association d'ingénieurs et d'architectes de 1920-21 et organisé celle des Français de Thessalonique.
"En tant qu'architecte et en association avec des collègues il était maintenant prêt à affronter d'autres professionnels très connus ( Max Rubens, F. et E. Paionidis, Manousos C, les Italiens Arigkoni, Poselli et Gennaro)",
En1924 une opportunité se présente à lui lors de la vente de parcelles parmi les plus côtées de Thessalonique situées sur le marché couvert de la rue Venizelos où étaient établis d'anciens commerces vétustes. Pleyber y construit quelques uns des bâtiments les plus impressionnants en collaboration avec l'ingénieur Eli Fernandez Chasid. Ce sont des bureaux, des galeries marchandes (arcade Saul), des grands magasins (Karadimos et Stamoulis), des bâtiments qui n'existaient pas avant 1917 qui ont remplacé des bureaux précédemment installés dans des échoppes. "Il a introduit de nouvelles conceptions architecturales, contribuant ainsi à la restauration de KATOIKEIN, alors que le travail, la consommation, les loisirs, le tourisme nécessitaient de nouveaux bâtiments et de nouveaux espaces. Ses plans pour les constructions au centre de la ville sont connus pour la conception de petits appartements. « 
Les plans de la cité-jardin d‘Hortiatis.
Après 1920, il étudie la protection des bâtiments contre les tremblements de terre et contre les bombardements aériens. Il s'intéresse à la montagne d’Hortiatis pour la conception d'une station Kipoupoli, "Comment Chortiatis pourrait devenir un paradis pour les gens", avec ses rues spacieuses et hôtels utilisant la beauté naturelle. Il en est devenu résident. Mais sa maison a été détruite au cours de l'Holocauste d'Hortiatis perpétré par les Allemands en septembre 44. Il y a échappé et a trouvé refuge à Thessalonique où il est resté jusqu'à la fin de sa vie en 1947.
Il est enterré depuis plus de 65 ans dans les cimetières d'Allied Zeintenlik.

 

 

 

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FRANCIS HUCHET

Un metier: tailleur de pierre.

Francis Huchet était originaire de Le Vertou (Loire Inférieure à l'époque) où il naquit le 30 janvier 1869. Compagnon du Devoir, il était venu s'établir à Vannes comme entrepreneur de bâtiment. Il a réalisé de nombreux bâtiments publics dont les Archives Départementales de Vannes et surtout, en fin de carrière, le Mémorial de Sainte Anne d'Auray qui garde le souvenir des 240000 Bretons victimes de la Grande Guerre.

Une ligne de conduite: le service public

Pompier : le premier janvier 1895 il entrait au corps de sapeurs pompiers de notre ville. Il fut successivement caporal, sergent, lieutenant et prit le commandement du corps en 1911 avec le grade du capitaine. Le 4 juillet 1934, il devenait également Inspecteur départemental des Services d'Incendie.Le 4 octobre 1950, il quittait la direction du corps de Vannes pour s'occuper exclusivement de l'Inspection. On peut dire que c'est lui qui a organisé la défense contre l'incendie dans le Morbihan, et il le fit avec une telle methode que lors de sa visite de 1948, le colonel Maruel, de Paris, directeur des services d'incendie, déclarait que le Morbihan se classait en tête des départements français pour la lutte contre le feu.Dans sa séance du 7 février 1950, le Conseil Général, après avor décidé de lui donner un successeur, à cause de ses 81 ans, rendit un éloge unanime aux mérites du Commandnat Huchet dont il souligna le dévouement et le desintéressement. Quatre médailles temoignent de ses nombreux actes de courage; la dernière date de 1943 à l'âge de 77 ans lors des bombardements de Lorient. Il était en outre titulaire des médailles d'argent, d'or et de vermeil des Sapeurs Pompiers.

Soldat: Il a fait la guerre de 14-18 comme lieutenant au 88 e Régiment Territorial de Marche, puis au premier Génie. Il en est sorti capitaine.Pour sa conduite à la deuxième bataille de la Marne, il obtint la Croix de chevalier de la Légion d'Honneur et trois autres décorations dont la Croix de Guerre. En 1946,Il était promu Officier de la Légion d'Honneur à titre spécial.

Mutualiste: Francis Huchet mit également sa débordante activité au service de la jeunesse. Après avoir été l'un des fondateurs de la société sportive de la Vannetaise, il en fut moniteur, directeur et vice-président. C'est à ce titre qu'il fut fait Officier de l'Instruction Publique et qu'il reçut la médaille d'or de l'Education Physique. Il était, enfin, Officier du Merite Social pour services rendus à la cause de la Mutualité et c'est à lui, en particulier, que nos sapeurs pompiers vannetais doivent leur société de Secours Mutuel.

(nauguré le 28 octobre 1989, le nouveau Centre de Secours Principal du Pays de Vannes porte son nom

Notice biographique ( source Archives Départementales de Vannes)

Né le 29 janvier 1869 à Vertou (Loire-Atlantique), François Eugène Huchet, dit Francis, arrive en 1880 à Vannes ; il suit des études primaires à l'école des Frères des écoles chrétiennes, puis part à 14 ans pour accomplir un Tour de France, comme apprenti puis compagnon tailleur de pierre. Il revient à Vannes en 1893 et travaille pour différents entrepreneurs. En 1898 il fonde sa propre entreprise, qui compte, dès cette date, 11 maçons, 30 manoeuvres, 12 menuisiers, 9 tailleurs de pierre et 3 charpentiers...... Il achète alors l'exclusivité du ''procédé Hennebique'' de béton armé pour l'arrondissement de Vannes. Parmi les très nombreux chantiers réalisés on peut citer, à Vannes : l'immeuble du ''Progrès'' rue Billault (architecte : E. Gemain), des Archives départementales près de la préfecture (architecte : Charier), de la Bourse du travail ; à Lorient : la sous-préfecture et le tribunal de commerce ; à Sainte-Anne-d'Auray : le mémorial dédié aux Bretons morts pendant la guerre de 1914-1918 (1922-1932, architecte : R. Ménard). Il assure également des restaurations de monuments historiques. Sa carrière professionnelle s'achève en 1934. Parallèlement, de 1895 à 1951, Francis Huchet a assumé des responsabilités importantes dans le corps des sapeurs-pompiers de Vannes.Il décède en 1956.

 

 

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